05 | Samedi 13 Juin 2015 Bordeaux, le port de la Lune |
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Excursion à pied et en tram (prendre 1 billet à la journée) Pour cette excursion, Géolval n’organise pas de déplacement groupé ce qui permettra à ceux qui le souhaitent d’allonger le séjour à Bordeaux soit le vendredi soir, soit le dimanche. Inscription via internet.
- PAU: TGV 8561 départ 7h01
- Bordeaux: 18h47 / Dax: 20h10 / Bayonne: 20h45
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Compte-rendu de la sortie: Nous étions 22 pour cette journée de géologie urbaine, sous la conduite de Michèle et Hélène (association Capterre) et de Jacques (association Géolval). Rendez-vous 9h30 Porte de Bourgogne. Visite des vieux quartiers rive gauche. La pierre la plus utilisée pour les constructions de Bordeaux est le calcaire à Astéries (Oligocène) provenant de carrières locales très variées. Il reste une carrière en activité à Frontenac. De la pierre de taille est aussi venue des Charentes : pierre de Taillebourg (près de Saintes), au 27 rue Ausone, datée de 1760, donc venue en bateau, car le Pont de pierre a été ouvert en 1822. La seule maison à colombage qui subsiste est rue Pilet/Cours Victor Hugo (XIV-XVe siècle). Les pierres de lest (utilisées comme ballast lors du voyage de retour des bateaux partis chargés de barriques) ont servi à faire des pavés, des murs, du remblai. On en retrouve empilées (rue du Soleil, rue du Muguet/rue de la Rousselle) entre des angles en pierre de taille. On peut reconnaitre de la péridotite de Chypre, des granites du Nord de l’Europe. Le style architectural (XVII-XVIIIe siècle) est assez homogène, avec des portes cochères au rez-de-chaussée, des plafonds hauts au 1er étage et des étages supérieurs de moins en moins hauts, ce qui renforce la perspective et augmente l’impression de hauteur, vu d’en bas. Des mascarons ornent certaines façades. Les pierres sont taillées aux dimensions du pied romain ou bien français, puis exclusivement du pied français à partir du XVIIIe siècle. La pierre de Bourg est la plus prisée et a servi à la construction des immeubles prestigieux de la place de la Bourse. Leur toiture est en ardoise. Après un pique-nique au monument des Girondins, nous nous sommes scindés en deux groupes qui ont alterné. Un groupe pour parler du projet de métro qui a été abandonné car il nécessitait d’aller trop profond pour avoir une roche compétente, évitant les roches inconsolidées et la karstification (profondeurs supérieures à 25m, qui auraient rendu l’accès et l’aération difficiles). Un groupe pour visiter la première pile du Pont de pierre (structure creuse pour l’alléger car il est posé sur pieux, sur des sols assez meubles). Des problèmes de tassement différentiel déforment le pont et nécessitent des travaux couteux. Puis nous avons traversé le Pont de pierre à pied, sans trop d’appréhension, vers la rive droite et son quartier de la Bastide. L’église Ste Marie de la Bastide est aussi construite sur des vases (colmatage lors de la remontée post Wurm) et a été allégée, notamment par une voute intérieure en bois et non en pierre, ce qui - avec son parquet aussi en bois - lui donne un aspect moins classique mais chaleureux. En allant vers la rue de Nuits, un groupe scolaire (ancien bains-douches) montre une architecture XXe siècle avec des pierres taillées en polygones (limousinerie) et un peu plus loin (maison cantonale) on trouve des boules taillées dans du calcaire à stylolithes avec des fossiles (dont un beau fossile de nautile). Le groupe s’est séparé vers 17h, après une belle journée épargnée par la pluie.
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L’intérieur du Pont de pierre Explications autour du
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Ecorché géologique du substratum (formations anté-Quaternaire) |