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Dimanche 6 juin 2021 
Une journée vers le Mont Chauve

  2c2m
     
Randonnée à pied. Dénivelé : 400 m
Repas tiré du sac
 
Contact: YG 07 81 69 81 63
 
 
RV 2 : 9h30Auberge de Pé de Hourat, l’orée du bois (RD 335, 10 km à l’Est de Louvie Juzon)
Contact:  
YG 07 81 69 81 63
 
Covoiturage :
RV1 :68 Km AR, soit 3 € par personne

Programme:

Randonnée facile au départ du hameau de Pé de Hourat (Louvie Juzon) jusqu’au sommet de Moncaut caractérisé par ses remarquables affleurements de lherzolite.
Roches d’âge et de nature variés au sein d'une grande structure anticlinale (Merdanson) :
 - Marnes de Ste-Suzanne (Aptien au Crétacé inf) ;
 - Calcaires et dolomies noires du Jurassique
 - Lherzolite, roche remontée du manteau sup.

Date limite pour l'inscription : 4 juin 2021

Nombre maximum de participants  : 20

 Compte-rendu de l'excursion : 

Nous sommes au bord du trou, plus précisément au débouché de la trouée, alias Pé de Hourat.
Mais comment donc un si petit ruisseau a-t-il pu creuser une telle saignée dans la solide barre calcaire urgonienne ?
Nous traversons la saignée en voiture sur un chemin chaotique pour déboucher sur un cul de sac en forme de cirque.

Avant d'escalader les estives, les vaches ont piétiné un bout de pré, que nous mettons à profit pour admirer le panorama à pieds secs : nous foulons du Trias, cœur d'un anticlinal qui voudrait nous faire croire que tout est gentiment simple.
Erreur ! Observez sur la carte ces oreilles, de lapin d'un côté, de Mickey de l'autre : elles nous disent qu'ici jadis une voûte s'est effondrée, le traître dôme de sel qui la soutenait ayant fini par se dissoudre.
Sans parler de ce bout de Permien qui se cache dans la verdure (Yves, on te croit sur parole), et surtout de ce dôme pelé qui trône au centre...
Comme le Turon de la Técouère, de l'autre côté du gave, il est coiffé par une touffe d'arbres, et tout comme le Turon, il a été dégagé par une érosion qui n'a rien de glaciaire (mais non Jacques, il n'y a jamais eu de glace autour du Turon de la Técouère !)

Malgré ses airs de volcan, Moncaut n'est pas un mont chaud : c'est un mont chauve. Nous glissons sur ses pentes boueuses vers son sommet.
Au soleil nous foulons la lherzolite, et sous les arbres, le calcaire. La végétation a bien su choisir son substrat.

Au sommet superbe point de vue sur le cirque, sur la trouée et au loin la plaine (ou presque).
La touffe sommitale nous accueille pour la pause repas.
Pataugeoires dans la descente : la faute aux vaches ? La faute au Trias ? Et bien sûr la faute à l'eau, omniprésente dans ce micro climat.

Les bélemnites se sont bien cachées au cœur des marnes jurassiques, scrutées par 16 chercheurs de trésors. Et c'est là que Yves nous dévoile le résultat de nos observations : notre dôme est juste un bout de manteau craché comme un noyau entre deux failles.
Même pas suffisant pour rentabiliser la carrière jadis envisagée.

Une dernière halte pour observer une loupe de glissement sur le flanc du dôme, où commence à s'installer de la végétation, et nous rejoignons nos véhicules.
Puis nous rentrons, non sans avoir fait au passage un petit coucou à la maréchaussée, désireuse de faire souffler dans ses ballons des raveurs, de retour d'une nuit agitée sur les sommets : à chacun sa montagne...

 

 

Moncaut1 20 copie s