Liens rapides :

fleche Compte-rendu, livrets-guides et photos sortie 11
fleche Compte-rendu, livrets-guides et photos sortie 10
fleche Livret-guide sortie 09
fleche Compte-rendu et livret-guide sortie 08
fleche Nouvelle carte des sorties
fleche Adhésion : nouvelles possibilités
fleche La valse des continents
fleche Les vidéos du Géotrain
   

Sortie 02 - Érosion littorale, recul du trait de côte et géologie de la plage d'Erretegia à Bidart |  Dimanche 24 mars 2024

En matière d’érosion du littoral, Bidart est un cas d’école. Certaines années, le recul du trait de côte atteint 25 cm voire plus de 50 cm sur certaines portions. Pour Jean Marie, notre géologue du jour, ces phénomènes d’érosion ne sont pas nouveaux : la ligne de rivage d’Erretegia permet d’observer la vallée incisée il y a près de 20 000 ans, à une époque où le niveau marin se situait 120 mètres plus bas qu’aujourd’hui, et la ligne de côte 5 à 6 km plus à l’Ouest ! Dans cette vallée, on note la présence de niveaux de tourbes (avec débris de végétaux) alternant avec des sables fluviatiles, caractéristiques d’une plaine d’inondation aux environs de moins 10 000 ans.
Puis, en direction de Biarritz, nous suivons cette magnifique coupe géologique vers le nord, dont les falaises sont exposées aux forçages marins et subaériens. Ces processus contribuent au recul de du rivage qui s’effectue de façon localisée et par à-coups. Au lieu de consolider et de protéger le pied de la falaise, les dépôts rocheux résultants des éboulements sont régulièrement enlevés par les marées à fort coefficient ou lors des tempêtes.
Plus loin, c’est la rencontre avec la célèbre et très attendue couche K/Pg située entre les Marnes de Bidart au Sud et les Calcaires conglomérés du Danien au Nord. Cet affleurement célèbre, qui s’amenuise au fil des années, permet de remonter vers - 66 millions d’années (Ma) et de comprendre avec les explications de Jean Marie cette extraordinaire crise biologique qui a conduit à la disparition complète de nombreux groupes d’animaux. Quelques pas de plus nous mènent vers une autre curiosité géologique, le complexe chaotique de Bidart, dont l’analyse et l’interprétation permet de comprendre le mécanisme de mise en place des « glaciers de sel », amenant les roches du Trias (âgées de plus de 200 Ma) au contact des Calcaires du Danien (âgées de - de 66 Ma).
L’arrivée de la marée montante termine cette sortie « marine » revivifiante …

Les principales couleurs de l’hydrogène

Il y a plusieurs façons de produire de l’hydrogène : à base de charbon, de gaz naturel ou encore d’eau et d'électricité. Chaque méthode de production est associée à une couleur selon son impact environnemental

L’hydrogène noir

  • Considéré comme l’hydrogène le plus émetteur en CO2, l’hydrogène noir est produit à partir de charbon. Lui-même est converti en gaz avant d’être transformé en hydrogène.

L’hydrogène gris

  • Aujourd’hui considéré comme le plus courant et le moins cher à produire, l’hydrogène gris est fabriqué à partir du vaporeformage du gaz, donc d'origine fossile. Malheureusement, il ne s’agit pas du moyen de production le plus écologique.

L’hydrogène bleu

  • Dérivé de l’hydrogène gris, l’hydrogène bleu s’en distingue par le fait que sa production est associée à un dispositif de captage et de stockage du CO2 produit (CSC). Considéré comme un hydrogène « bas carbone

L’hydrogène vert

  • L’hydrogène vert est produit à partir d’électricité d’origine renouvelable grâce à l’électrolyse de l’eau. Particulièrement vertueux, il concentre aujourd’hui une grosse partie des efforts des industriels et bénéficie de nombreux financements des gouvernements.

L’hydrogène rose

  • Egalement produit par électrolyse de l’eau, l’hydrogène rose est obtenu à partir d’électricité d’origine nucléaire. Faut-il le considérer, ou pas, comme une méthode de production verte ? La question fait débat !

L’hydrogène blanc

  • L’hydrogène blanc désigne un hydrogène extrait sous sa forme naturelle. Il semblerait qu'un seul gisement, situé au Mali produise actuellement de l'hydrogène blanc.
    Les permis d'exploration d'hydrogène sont évidemment destinés à produire de l'hydrogène blanc !
 
couleurs hydrogene
Bourakbougou
Bourakébougou : unique production d'hydrogène blanc actuellement

Ce document est réservé aux membres de GéolVal.

Pour en visualiser des extraits, connecter vous (onglet "accès membres") et cliquer ici 

Sinon, voir le site de la République des Pyrénées

 

En souvenir d’Hubert Grimaud

Hubert, notre ami, notre trésorier merveilleux, notre précieux non géologue,

Hubert nous a quittés  le 11 juin.

Ses obsèques ont été célébrées dans l’intimité, le samedi 15 juin 2013, à 10h.

Le jour où nous avons célébré les obsèques de Hubert, avait lieu la sortie en Espagne, à la préparation de laquelle il avait œuvré. Nous avons donc décidé que le meilleur hommage à lui rendre était de maintenir cette sortie : il en réglait encore les détails pratiques la semaine passée, et tenait à ce que tout se passe au mieux pour le programme.

On a tout Hubert dans cette attitude : le groupe et le projet d’abord, la personne passe ensuite. Quand Hubert s’est mis en avant, souvent, cela a toujours été pour l’intérêt du projet commun.

Enthousiasme, curiosité et ouverture d’esprit : c’est ce qui l’a amené de cadre financier dans les travaux publics à devenir moteur dans une association de géologues. Le seul non-géologue de notre groupe, il a su nous ramener au sol lorsque nous planions trop haut et que nous risquions de ne plus être compris.

La rigueur n’est pas toujours conciliable avec l’enthousiasme, chez lui elle l’a toujours été. Hubert est arrivé dans ce groupe de passionnés un peu fous, parfois délirants, il nous a donné une structure, une colonne vertébrale. Grâce à lui, GéolVal a appris à devenir adulte, tout en gardant la passion commune intacte, même en lui donnant plus de force. La comparaison est peut-être osée, mais cette rigueur constructive est un peu comme le tanin qui structure un vin, ou comme la maîtrise technique qui permet à l’artiste de s’exprimer pleinement.

En plus de cette rigueur, Hubert a eu la ténacité alliée au talent de négociateur : c’est grâce à cette ténacité que la Route Géologique a pu être réalisée, et que la reconnaissance est enfin arrivée de la part des communes et des élus locaux. Si notre association et ses projets sont maintenant reconnus, si nous sommes sollicités, c’est beaucoup grâce à Hubert. Patient, traçant son sillon, sachant où il fallait aller, il n’a jamais rien lâché.

Par comparaison avec des expériences personnelles, l’enthousiasme et la ténacité sont des qualités qu’on retrouve dans le milieu des spéléologues. Elles sont à l’opposé du médiatique habituel : pas de bruit, beaucoup de solidarité, du solide pour faire aboutir les objectifs du groupe.

Une autre qualité, plus discrète mais tout aussi entière : la délicatesse, dans le sens de l’attention portée aux autres. Hubert n’a pas voulu nous alarmer sur son état, il a voulu qu’on continue normalement à construire. Il ne voudrait surtout pas qu’on soit triste, mais qu’on poursuive comme on a commencé.

Cela va être à nous de montrer qu’on peut être à la hauteur; ce ne sera pas si facile.

À GéolVal, nous saluons un grand Monsieur.
Merci Hubert pour tout ce que tu as fait, on continue.

L'équipe GéolVal.

Sortie 11 - Des merveilles géologiques pour tous : La plage de la Concha et la géologie urbaine de San Sebastian : compte-rendu de la sortie  |  Samedi 21 octobre 2023

Des couleurs et toutes les nuances de gris, des noirs et des blancs, mais aussi du rouge, du rose, du vert, de l’orange, du jaune, et pour ceux qui réussiront à les voir, les reflets bleus et mauves irisés de certains feldspathoïdes. De nombreuses carrières encore en exploitation dans la région et d’autres roches venant du monde entier, ont en effet permis d’ériger et d’embellir cette ville avec cette variété impressionnante de roches d’origine sédimentaire, métamorphique, éruptive et même mantellique ! Armés de nos seules loupes, nous sommes accompagnés par deux guides Marc Blaizot et Thierry Juteau.
T. Juteau est l’auteur du « SAINT SEBASTIEN Guide de Géologie Urbaine » (photo1), ouvrage précieux remis à chacun d’entre nous qui permet de ne pas louper un seul de ces « affleurements » urbains, complété par une annexe technique rédigée à notre attention (voir Annexe1).
Nous déambulons dans la ville en nous arrêtant toutes les 2 minutes pour admirer les dallages riches et variés de la ville, un urbanisme qui a particulièrement bien soigné les sols et les façades, laissant peu de place au béton.
T. Juteau parvient ainsi (Photo2) à nous faire visualiser les chondrodontes (bivalves genre coquille Saint-Jacques - Photo 3) posés verticalement sur le fond en position de vie, et se balançant mollement au rythme de la houle dans une mer chaude et peu profonde sous un climat tropical. Les rudistes sont très abondants (photo4) également. Chondrodontes et rudistes bordent désormais la rive droite de l’Urumea, cette ria qui nous gratifie au passage d’un joli mascaret.
Continuant sur la rive droite, nous atteignons le pied de la Tabakalera (ancienne manufacture de tabac) : nous nous arrêtons devant un mur (Photo 5a) recouvert de dalles de granite à 2 feldspaths et 2 micas (Photo 5b).
En route vers le Palais de Justice, nous faisons cercle pour admirer au sol un « granite porphyroïde (= à gros cristaux) orienté » qui a conservé pendant la cristallisation la direction du flux magmatique. Nous intriguons pas mal de passants à rester ainsi en cercle autour de … rien, les gens essayant de voir ce qu’il y a au milieu de notre cercle (Photo 6) et cherchant à comprendre ce que nous faisons à rester ainsi à discuter sans bouger…
La façade du Palais de Justice est également recouverte de dalles d’un granite « à deux micas » et à grain très fin et très homogène.
Nous retournons au bord de la ria. Le parapet aval du pont Santa Catalina (Photo 7) montre de magnifiques coraux « tabulaires » et « buissonnants » (et aussi des rudistes) du Crétacé. Les coraux sont complétement différents suivant les plans de coupe de la roche. On a soit des « bouquets », soit des assemblages de tubes très serrés quand la coupe est perpendiculaire (Photos 8a et 8b).
Dans l’Avenida de la Libertad, nous admirons sur les façades, des plaques de brèches de serpentinites, fracturées et recalcifiées (des « ophicalcites »), de couleur verte à noire (Photo 9) venues d’un croûte océanique exhumée. Un peu plus loin, c’est la croûte continentale profonde qu’on peut admirer sous forme de migmatites plissées : roches métamorphiques partiellement fondues (Photo10) du fait de hautes pressions et températures.
San Sebastian est aussi la ville des …rosaces : durable sur le port et composée de plusieurs types de granits et granodiorites (Photo 11) ou plus éphémère, tracée à même la plage (Photo 12) dans un grand concours de « street » ou mieux « beach art ».
En direction du Mont Urgull, promontoire nord de San Sebastian, nous montons le long de l’Aquarium pour admirer les nombreux fossiles de gastéropodes (Photo 13) géants, type Nérinée.
Le Mont Urgull dominé par la statue du « Corcovado » basque qui fait penser à Rio de Janeiro, correspond aux affleurements de couches dures gréseuses (Photo 14) de l’Eocène de la partie supérieure du flysch basque. Cette dureté a permis de protéger efficacement des assauts océaniques, la baie de San Sebastian, la fameuse Concha, installée dans la partie plus molle du flysch d’âge Sénonien.
Nous retournons sur nos pas et longeons la promenade, le paseo, de bord de mer au-dessus de la plage de la Concha pour bientôt apercevoir le flysch basque d’âge Crétacé terminal beaucoup plus marneux (Photo 15) que sa partie paléogène. A l’extrémité ouest de la plage, le cap du Pico del Loro montre la transition Crétacé Sup et Tertiaire, la fameuse couche K/T, enrichie en iridium, mais ici enfouie sous l’eau et le sable.
Tout ceci ne constitue qu’un échantillon de tous les trésors minéralogiques que T. Juteau a repérés et partagés avec nous en cette fin octobre. Magnifique promenade qui s’est déroulée sous un soleil radieux. San Sebastian est une belle ville animée et accueillante.
Mention spéciale enfin pour le délicieux repas de midi au restaurant, en parte vieja, fort bien préparé et qui nous a tous régalés dans cette capitale de la gastronomie espagnole.
Isabelle, Robert et Marc

 
Photo1
Photo 1 La bible !Photo2Photo 2 Le professeur !Photo3Photo 3 : Chondrodontes
Photo4Photo 4 : Rudistes
Photo5a Photo5b Photo6
Photo 5a : Granit à deux micas Photo 5b : Granit à deux micas Photo 6 : Granit phorphyroïde
 Photo7  Photo8  Photo8b
Photo 7 : Pont de Santa Catalina Photo 8a : Coupe dans les coraux Photo 8b : Coupe dans les coraux
Photo9 Photo10 Photo11
Photo 9 : une belle serpentinite

Photo 10 : Une migmatique à
feldspaths et grenats

Photo 11 : La rosace du port
Photo12 Photo13 Photo14
Photo 12 : La rosace de la plage Photo 13 : Beau fossile de gastéropode Photo 14 : Le flysch Paléogène
Photo15 Photo16  
Photo 15 : le flysch Crétacé Photo 16 : le Pic de Lordo et la transition K/T  

Sortie 10 - Bassin Permien et musée de Lodève, une géologie à ciel ouvert : compte-rendu de la sortie  |  6, 7 et 8 septembre 2023

Nous sommes maintenant de retour dans nos belles Pyrénées mais nous avons encore dans le nez les fragrances si puissantes de la garrigue et le rouge omniprésent du Permien plein les yeux.
Entre des notes erratiques et des photos plus ou moins parlantes, il est difficile de traduire l'extraordinaire densité de nos trois jours d'exploration géologique du bassin de Lodève. Piquer le carnet de notes d'Annie aurait bien été la solution mais elle le tenait bien serré, rien à faire.
Notre première découverte fut celle de notre cicérone, Michel Lopez, talentueux professeur émérite qui a su soulever et entretenir l'enthousiasme de ses élèves du moment. Nous lui en sommes infiniment reconnaissants.
Depuis Rabieux, il a planté le décor : nous remonterions (dans le temps) tout en descendant (vers le Sud)... certains ont peut-être été un peu déboussolés.
Du haut de ces montagnes, des centaines de millions d'années nous contemplaient (Merci Napo) : du Cambrien, du Permien ... et ces drôles de petits cônes par ci par là, des volcans ! Nos yeux brillaient, nous avions hâte d'y être.
Cette première journée s'est poursuivie par la découverte de la belle ville de Lodève, en particulier de la cathédrale Saint-Fulcran, de l'hôtel de ville et surtout du musée d'un intérêt majeur sur le plan géologique. Toutes les techniques muséographiques contemporaines sont réunies pour nous faire voyager de salle en salle, dans une atmosphère quasi onirique, à travers les grands moments de l'histoire de notre planète. L'exceptionnelle collection de roches et de fossiles du bassin vient illustrer cette grande fresque en contrepoint. Une troisième dimension nous a été apportée par Philippe Marza, autre brillant géologue, par les précisions et les commentaires qu'il a pu nous apporter au fil de notre visite. Grand merci à lui.
Le deuxième jour, nous sillonnons le terrain, Loiras, les rives du Merdanson, le Mas d'Alary, la Lieude, Castellas de Malavieille... au gré des affleurements découverts par le temps, l'activité humaine et enfin par le repérage minutieux de Michel. Nous sommes toujours au bon endroit, au bon moment et dossier préparatoire en main bourré de photos, de cartes, de coupes, il nous explique. Avec lui , le paysage se reconstruit, la roche vit et nous voyons ce qui n'était avant que masse imprécise et nous comprenons la logique de l'émergence de ces roches, à travers les magnifiques croquis qui naissent sous ses doigts et ses questionnements répétés, pourquoi ? Comment ? Est-ce que vous avez une idée ? Quel pédagogue !
Ce sont également de grands moments d'émotion. Nous cheminons là où barbotaient nos très lointains ancêtres aux pattes griffues il y a deux cents soixante dix millions d'années. Nous retrouvons leurs empreintes dans la roche et la trace du milieu où ils évoluaient à travers les rides de clapot.
Difficile de ne pas succomber à la tentation de la collecte. Nous fouillons à qui mieux mieux parmi les débris, chacun avec l'espoir de tomber sur le Graal ! Nous restons cependant respectueux de ces sites si fragiles et malheureusement trop souvent pillés par des prospecteurs peu scrupuleux.
Et quelle belle collection de mots nouveaux nous rapportons : varves lacustres, polygones de dessiccation, graben, horst, palagonitisation et tant d'autres sans oublier le mystérieux volcanisme Surtseyen qui va me permettre de briller au club de bridge.
Si le Permien constituait notre fil conducteur, nous ne pouvions cependant pas faire abstraction de ces petits jeunes de la fin du Tertiaire et du Quaternaire qui ont malmené leurs grands aînés : les volcans !
Difficile d'ignorer les scarifications laissées par le neck et le dyke de la Roque sur les rives du lac de Salagou ou encore la dent basaltique de la Lieude qui sert d'assise au château du Castelas. Strombolien ? Magmatophréatique? Surtseyen ? Ces trublions de l'écorce terrestre ont maintenant une identité mieux définie.
La nuit tombait lorsque nous avons pu saisir dans un dernier éclat du soleil rougeoyant la magnifique discordance angulaire du Trias moyen sur le Permien supérieur du col de la Merquière.
Quelle belle journée !!!
Au troisième jour, nous poursuivons notre route vers le sud, vers la Méditerranée.
Quelle surprise, après avoir tourné comme des âmes en peine à travers les ruelles tortueuses de Saint Thibéry, de voir surgir des orgues basaltiques au centre du village !
Nous faisons ensuite étape aux Monts Ramus où nous paufinons les principes du système phréatomagmatique puis, suivant toujours nos petits volcans, nous butons sur la grande bleue, au Cap d’Agde dans un paysage fait de mégarides, de dunes et antidunes. Tout s'arrête-t-il là, avec cette fin de déferlante basale faite de fines couches de cendres et lapilli ? Non, de derniers dykes qui émergent sur la côte nous font deviner que d'autres volcans sont là, tout proches, à quelques mètres sous nos pieds. Peut-être une invitation à revenir bientôt en combi, poursuivre l'aventure sous les eaux...
Marielle et Michel

 

Le permien rouge au couchant vu depuis la dent basaltique portant les ruines du chteau de Merifons
Le Permien rouge au couchant, vu depuis la dent basaltique portant les ruines du château de Mérifons
Croquis du bassin Permien naissant sous les doigts de MichelCroquis du bassin Permien naissant sous les doigts de Michel 
le groupe devant lancienne carrire de dolomies du Cambrien
le groupe devant l'ancienne carrière de dolomies du Cambrien
Loirat traces du passage de nos lointains anctres aux pattes griffues
à Loirat, traces du passage de nos lointains ancêtres aux pattes griffues
Le dyke de basalte de Laroque magnifi par le Matre et les lves
Le dyke de basalte de Laroque magnifié par le Maître et les élèves
Croquis du volcanisme explosif de Mrifons
Croquis du volcanisme explosif de Mérifons
La Mditerrane au fond le volcan du Cap dAdge bel anneau de tuf hydrovolcanique 750 000 ans
La Méditerranée. Au fond, le volcan du Cap d'Adge, bel anneau de tuf hydrovolcanique (-750 000 ans)

Le calcaire de Bosdarros, du sédiment aux monuments : compte-rendu de la sortiePays de Nay - Lasseube, dimanche 27 août 2023

Cette journée pluvieuse a commencé par une petite excursion dans la Bastide de Nay à la découverte de la « pierre calcaire de Bosdarros » (mais aussi appelée pierre de Gan ou de Lasseube) qui servit comme matériau de construction (solide mais sujet à altérations) et de décoration pour de nombreuses maisons anciennes et monuments de la ville et du Béarn.
Roche sédimentaire, elle est plus connue du géologue comme « Calcaire de Lasseube », datée du Danien.
Entre les averses, notre circuit du jour nous a conduit jusqu’à Lasseube via toute une série de petits affleurements parfois bien embroussaillés. La visite d’anciennes carrières d’extractions de pierres de taille et de pierre à chaux enfouies sous une luxuriante végétation a permis de comprendre les modes d’exploitation et l’intérêt industriel de cette roche.
Le four à chaux (1896) à feu continu situé à proximité de la carrière du Moun de Rey, valorisait les débris de taille des calcaires. Ces vestiges du patrimoine du Pays de Nay sont remarquables et font l’objet d’un parcours découverte d’Arros-de-Nay.
Partout, la déformation de ces dépôts (marins, profonds) est attestée par des turbidites, des débris-flows et autres slumps, témoins de l’instabilité des pentes sous-marines à cette époque.
D’un affleurement à l’autre, notre petit groupe a parcouru le vignoble jurançonnais : plusieurs domaines (Cabarrouy, Larredya, Latapy) sont revenus sur ces terrains abandonnés mais autrefois vendangés, terrains très pentus, dont les sols sont dérivés du Calcaire de Lasseube. L’après-midi se terminera par une dégustation au Domaine de Cabarrouy (au frais et à l’abri des averses) et la présentation d’une étude récente du potentiel du Calcaire de Lasseube pour la géothermie de l’agglomération paloise, autour d’un verre (ou deux) de Jurançon

 

01s
 
04s
 
06s
 
13s
 

Voir les Pyrénées autrement - Estive de Couecq : compte-rendu de la sortieJeudi 3 août 2023

Nous sommes partis en ce jeudi maussade, avec l’espoir que les nuages se lèvent et nous laissent découvrir le magnifique paysage de cette zone des Pyrénées, marquée par le contraste entre les roches rouges du Permien, du vert de l’herbe grasse des pâturages et le blanc des falaises calcaires.
Malheureusement, les fenêtres de beau furent rares, mais nous ne nous sommes pas (trop) laissé abattre et avons quand même pu imaginer le paysage permien par l’observation des argiles et conglomérats rouges et du gypse : un désert chaud marqué par des périodes de pluies et de crues intenses, qui expliquent la couleur rouge (le fer oxydé), et les divers types de dépôts observés.
Quelques éclaircies nous ont permis de voir les plis affectant ces roches rouges ainsi que la fameuse discordance entre les roches de l’ère primaire et les calcaires du Crétacé.
Françoise notre accompagnatrice nous a aussi apporté son savoir sur la vie pastorales, les rapaces, les plantes locales et bien sûr, l’équipement de base du montagnard, lui permettant de rester au chaud et au sec par tous les temps !
Merci à tous les participants, à Françoise et à l’OT du Haut Béarn.

photos

DSC09452light

Voir les Pyrénées autrement - Visite guidée en GéoTrain : compte-rendu de la sortiemercredi 9 août 2023

Sortie GéolVal depuis Oloron jusqu'au Vallon de Bedous.
Un groupe de 9 personnes, en comptant notre guide, Annie, s'est retrouvé à 9h30 devant la gare d'Oloron. Un temps radieux était de la partie.
À l'aller, par la force des choses, le "géo train" s'est transformé en "géo bus". Mais le temps d'attente du bus n'a pas été perdu grâce un petit cours express de rattrapage sur « l'épaisseur des temps géologiques » et sur la formation des Pyrénées, devant les panneaux que GéolVal a installés à la gare.
Les explications ont continué dans le bus pour éclairer le paysage de la vallée d'Aspe en nous permettant de comprendre la vallée fluvio-glaciaire que nous avions sous les yeux.
À la gare de Bedous notre guide nous a présenté le paysage du vallon de Bedous et nous a montré les types de roches que l'on y trouve en nous expliquant leur formation.
La balade a continué jusqu'à la "Roche qui pleure".
Là une pause pique-nique s'imposait.
Nous avons rebroussé chemin, admirant au passage les panneaux installés à la mairie de Bedous sur la construction de la ligne de chemin de fer dans la vallée. Le retour en train a permis de compléter les commentaires sur la Vallée et de tester les applications audio du Géotrain.
Une très belle journée grâce à notre guide, extrêmement sympathique, et qui a su mettre des connaissances riches et complexes à la portée de tous ses auditeurs.
Mille fois merci à GéolVal.
Bénédicte.

 
image001
 
image003

Voir les Pyrénées autrement - Visite guidée en GéoTrain : compte-rendu de la sortiemercredi 2 août 2023

Nous étions neuf. Neuf jeunes et moins jeunes à embarquer ce matin du mois d'août dans l'aventure du Géotrain. Nous étions neufs, peu ou prou, en matière de géologie mais les Pyrénées nous attiraient, nous émerveillaient et nous interrogeaient : quelle drôle de forme ce sommet ! Qu'il est beau ce caillou vert ! Impressionnant ce défilé ! Pourquoi "la roche qui pleure" ? Et plein, plein, plein de questions.
Elle était seule, Audrey, notre guide Géolval, avec plein, plein plein de réponses. Les Pyrénées, elle les connaît comme sa poche, celles d'aujourd'hui, les villages au long de la voie ferrée, les paysages de montagnes, les activités de l'homme mais aussi celles d'hier... un hier qui s'étend sur des millions d'années. Avec elle, les défilés ont trouvé une origine, les pierres un nom, les tourments du relief, une logique.
Bon, même avec beaucoup de pédagogie, l'histoire de la Terre reste bien complexe et à certains moments, il a fallu s'accrocher : là, il y avait la mer, là les glaciers, là, ça s'est compressé, cassé, redressé, érodé... Belle gymnastique intellectuelle qui modifie notre regard sur ce que nous parcourons ordinairement sur les sentiers.
Nous étions un groupe, heureux de partager la beauté de ces belles Pyrénées par cette belle journée d'été, curieux d'en savoir plus encore. Par bonheur, des informations, on en trouve partout au fil des gares. Des panneaux géologiques, des itinéraires de rando à pied ou à VTT, un repérage des sites à intérêt patrimonial, autant de clés qui nous sont offertes pour organiser de nouvelles sorties dans les Pyrénées, avec pourquoi pas, l'œil du géologue ???
Merci, merci, merci GEOLVAL.
Marielle et Michel

Album photos 

 

 

 

 
20230802 110132

Voir les Pyrénées autrement - Pic d’Escurets depuis le col de Marie-Blanque : compte-rendu de la sortieJeudi 27 juillet 2023

L’ascension au pic d’Escurets est une magnifique randonnée, sur un des chainons béarnais connu pour ses paysages grandioses.
Départ du col de Marie-Blanque, à la croisée des vallées d’Ossau et d’Aspe, pour les 15 géologues amateurs du jour. Nous allons découvrir la série géologique allant du sommet du Trias au sommet du Jurassique.
Première rencontre avec, sous nos pieds, un affleurement d’ophite au beau milieu d’une montée caillouteuse : cette roche magmatique s’est mise en place sous forme d'intrusion dans la croûte continentale au niveau du Trias supérieur.
Un peu plus haut, dans un joli bois de hêtres, les fortes pluies de la semaine précédente ont mis à nu des argiles versicolores (beige, vert réséda ou bien lie-de- vin) du même âge. Ces dépôts argileux parfois associés au gypse ou au sel ont eu un rôle de « couche savon » lors des évènements tectoniques qui ont donné naissance à la chaine des Pyrénées.
A l’orée du bois commence la montée vers le sommet, sous un soleil estival. La végétation change, les hêtres font place aux genévriers, aux bruyères et aux fleurs des estives, la colonne des marcheurs s’étire et va recouper plusieurs intervalles rocheux. Une première barre rocheuse est une roche sombre, fissurée, qui ne réagit que faiblement à l’acide : il s’agit d’une dolomie (un carbonate de calcium et de magnésium), dont nous voyons les cristaux à l’œil nu. Un coup de marteau libère une forte odeur « d’œuf pourri ».
Plus haut nous traversons sur un replat herbeux une succession de bancs calcaires beiges, parfois riches en petits débris de fossiles. Des pieds d’asphodèles fanées sont disséminés dans cette prairie d’altitude.
Le Pic d’Escurets est installé plus haut sur une deuxième barre rocheuse dolomitique massive et fissurée. L’ensemble de ces dolomies sombres fracturées poreuses et perméables constitue le réservoir des gisements de gaz de Lacq et de Meillon, enfouis jusqu'à 5000 m de profondeur, quelques dizaines de kilomètres plus au Nord.
Le paysage a bien changé, depuis le col se dessine à l’horizon la croupe dénudée du massif, avec ses reliefs karstiques et quelques dolines ("eths curets" en langage pyrénéen). La chaleur est écrasante … pas de source à l’horizon, ni de cabane, ni d’arbre… et les vautours tournent et tournent au-dessus de nous… Jean-Christophe, notre guide de montagne, nous rassure : ils n’attaquent que les morts, ou les très-malades…
Arrivée au sommet à 1440 m pour un panorama à 360° et un pique-nique bienvenu !
Randonnée organisée en partenariat avec l’Office de Tourisme du Haut Béarn.
CF et PM

Album photos

Livret-guide

 
02
vignette 2024 
S03
S04

 

logo geotrain

facebook